Les problèmes de santé touchent toutes les couches de la société et tous les statuts professionnels. Les dirigeants d’entreprise ne dérogent malheureusement pas à cette règle.
Mais peut-on vraiment rester à la tête de son entreprise lorsque l’on est souffrant ? Comment faire face à la situation et quel comportement adopter avec les salariés ?

 

Faut-il parler de ses problèmes de santé au travail ?

Souffrir d’une maladie chronique (comme le cancer ou le diabète), constitue un handicap majeur dans la vie professionnelle.
Aujourd’hui encore, beaucoup de chefs d’entreprise préfèrent ne pas dévoiler leur maladie.
La peur d’être stigmatisé, ou que l’on remette en question leur capacité à exercer, sont les principales raisons de cette dissimulation. À tort ou à raison, s’il existait une solution miracle, je vous l’aurais donné !
Partons plutôt du principe que vous (comme vos salariés dans la plupart des cas) n’avez aucune obligation de dévoiler votre état de santé. Ensuite, il ne faut pas oublier qu’un chef d’entreprise reste un être humain. Pensez donc en priorité à votre santé !

Si vous jugez que la situation peut avoir un impact sur votre entreprise, réunissez vos équipes et annoncez-le sans vous étaler. Cela évitera les spéculations et permettra d’anticiper certains changements internes, le temps que votre état s’améliore.

 

Trouver de nouvelles manières de travailler

N’attendez pas le dernier moment pour déléguer certaines tâches que vous ne pouvez plus assumer seul durant votre maladie (management, suivi des projets, RDV avec les clients, déplacements…).
N’oubliez pas que vous êtes l’image de votre société, alors ne prenez pas le risque de sous-estimer votre condition physique.
Pour ce qui est de l’organisation même, vous pouvez par exemple travailler depuis votre domicile. Grâce aux nouvelles technologies comme les communications unifiées, il est désormais simple d’avoir un accès complet à l’ensemble de vos dossiers et de les partager facilement avec vos interlocuteurs.
Enfin, en votre absence, certains employés seront tentés de lâcher un peu du lest. Dans ce cas, le meilleur moyen est de responsabiliser vos équipes. Elles auront à cœur de bien faire en votre absence. A contrario, exercer trop de contrôle à distance pourrait nuire à leur motivation.

 

L’importance d’une bonne assurance prévoyance

Un dirigeant sur deux n’a pas de couverture prévoyance. Une erreur, lorsque l’on sait que la valeur d’une PME est liée à la capacité de son dirigeant à développer et transmettre son activité. Avec un contrat de prévoyance, le dirigeant se protège des principaux risques qui l’empêcheraient d’exercer son activité et met également ses proches à l’abri (en cas de décès par exemple). Dans le cas d’une maladie longue durée, son contrat lui permet de pallier à la perte de revenu.

Pour bien choisir votre assurance, pensez à comparer les prestataires et affinez au maximum les critères du contrat. Prenez en compte votre statut dans l’entreprise, votre situation familiale, vos antécédents médicaux, ou encore les risques spécifiques liés à votre activité.

Et que faire lorsque l’on est dirigeant salarié ou assimilé salarié ?

Comme vous le savez, vous avez l’obligation de proposer une complémentaire santé à vos équipes. Or, si vous bénéficiez du double statut (chef d’entreprise et salarié), vous avez la possibilité de prendre l’assurance collective, ou opter pour une assurance individuelle. Là encore, il vous faut bien réfléchir avant de signer votre contrat !

Si l’assurance individuelle est plus onéreuse, elle vous permet de bénéficier d’une couverture adaptée à vos besoins spécifiques (selon vos antécédents, vos besoins sur le plan dentaire ou optique par exemple).

 

Laurie Charvon


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